01/06/2014 – de 12h à 14h
La nuit est encore loin. Elaine s’allonge. Les rideaux tirés, l’été traverse la chambre. Elle change de vêtement pour une robe légère, rose. Elle essaie une écharpe sur ses épaules. Se regarde dans le miroir.
Andrée Anne à voix haute lit le manuel de sécurité. Plus tard, elle apprendra l’espagnol. Donde esta la playa. Donde esta el mercado. Puede ayudarme. La carta del vino. Elle vient de s’habiller d’une robe légère, rose.
Claudia entre et entend son rire. Elle n’ouvre pas les rideaux. 24h de voyage pourquoi je ne dors pas ? Je m’endors. Je ne m’endors pas. Y a cette boite sur le lit. Défaire les draps. J’entends dans la chambre d’à côté. Qu’est-ce qu’ils font ? Qu’est-ce que j’entends ? Ça vient d’où ? De quelle chambre ? À gauche. Qu’est ce qu’ils font ? Une salsa ? Je n’entends plus rien. Dormir. La musique la plus forte possible et les rideaux tirés.
Toujours pas là. On l’attend. La chambre vide. Elle arrive. La valise lourde. Elle arrive et entend Andrée Anne lire le manuel de sécurité. Plus tard, elle s’allonge. Se lève. Va à la salle de bain. Revient. S’allonge sur le ventre. Se relève. Revient. S’habille comme pour aller courir. Elle entend des conseils pour bien savoir courir. Le poids du corps. La pose du pieds. Très important que le pieds absorbe l’impact. Elle part.
01/06/2014 – de 12h à 14h
La nuit est encore loin. Elaine s’allonge. Les rideaux tirés, l’été traverse la chambre. Elle change de vêtement pour une robe légère, rose. Elle essaie une écharpe sur ses épaules. Se regarde dans le miroir.
Andrée Anne à voix haute lit le manuel de sécurité. Plus tard, elle apprendra l’espagnol. Donde esta la playa. Donde esta el mercado. Puede ayudarme. La carta del vino. Elle vient de s’habiller d’une robe légère, rose.
Claudia entre et entend son rire. Elle n’ouvre pas les rideaux. 24h de voyage pourquoi je ne dors pas ? Je m’endors. Je ne m’endors pas. Y a cette boite sur le lit. Défaire les draps. J’entends dans la chambre d’à côté. Qu’est-ce qu’ils font ? Qu’est-ce que j’entends ? Ça vient d’où ? De quelle chambre ? À gauche. Qu’est ce qu’ils font ? Une salsa ? Je n’entends plus rien. Dormir. La musique la plus forte possible et les rideaux tirés.
Toujours pas là. On t’attend. La chambre vide. Tu arrives. La valise lourde. Tu arrives et entend Andrée Anne lire le manuel de sécurité. Plus tard, tu t’allonges. Te lève. Vas à la salle de bain. Reviens. T’allonges sur le ventre. Te relève. Reviens. S’habille comme pour aller courir. Tu entends des conseils pour bien savoir courir. Le poids du corps. La pose du pieds. Très important que le pieds absorbe l’impact. Tu pars.
01/06/2014 – de 14 à 16h
Elle sort court sur la galerie extérieure, revient dans la chambre, se précipite dans la salle de bain, ressort en pantalon. Elle entend la musique de Claudia. Danse. Mange. Des frittes des frittes des frittes des frittes. Danse. L’écharpe sur les hanches. Danse du ventre. Remet la robe légère. S’allonge, lit un courriel. Elle appelle Andrée Anne parce qu’un homme lui demande s’il peut lui faire un enfant. Andrée Anne lui conseille de dire oui. L’homme écrit encore. Elaine en marche à 4 pattes entre les lits. Qu’est-ce qui lui raconte ? Elle chante aussi. Chante pour qui ? Essaie autre chose. Ote son chandail. Ouvre la porte. Écoute mon cœur qui bat. Elle lit à voix haute la lettre du gars amoureux qui s’appelle Rolex Cartier.
Le téléphone sonne. Elle dit : Ok pas de problème. Elle sort. Quand elle revient le téléphone sonne. Elaine l’appelle. Maintenant elle se peint les ongles mais elle ne sait pas le faire. Elle change de vêtement. Elle va chercher une cravate l’accroche au mur. Même si la cravate est laide elle l’accroche pour que l’homme qu’elle attend se sente un peu chez lui. Elle met du parfum à lui pour qu’il soit toujours avec elle.
Elle relit le manuel de sécurité. L’alarme se déclenche. Elle rampe, installe un fil à linge et accroche les serviettes de bain.
J’écoute la chambre d’à côté. Je m’endors. J’étale mes robes sur le lit. C’est drôle. Mes jolies robes devant mes yeux. Ne pas dormir. De l’eau pour ne pas dormir. Étaler d’autres robes. Comme une grande couverture. J’aime ça toutes mes robes étalées sur un lit. Je les regarde des longues minutes. Avec une musique d’amour, une de corazon. Je m’endors. Regarde regarde tes robes. Qu’est ce que tu vois ? Mes robes mes robes qu’est ce que vous faites là si belles dans cette chanson d’amour. Je vous aime mes robes. Vous me plaisez étalées ouvertes sur un lit grandes ouvertes robes vous attendez qui mes robes. Regarde regarde les elle sont drôles. Le téléphone sonne.
Tu reviens et entends comment s’étirer les fessiers les hanches relâcher la tête se détendre bien souffler les épaules les genoux dessous les hanches. Et pousser. Le ventre qui se creuse. Tu entres dans la salle de bain. Entends-tu comme la respiration d’un couple en plein orgasme ? Tu t’enfermes dans la salle de bain, et reviens en jupe. Est-ce que tu chantes quand tu te limes les ongles ? Tu te les limes longtemps puis tu les peints. C’est fini. Tu regardes tes pieds tes ongles qui sèchent. Ça dure. C’est bien des ongle qui sèchent quand on attend. Tu te rappelles une prof qui disait qu’un enfant qui lit c’est un enfant qui s’ennuie pas.
01/06/2014 – de 12h à 14h
La nuit est encore loin. Elaine s’allonge. Les rideaux tirés, l’été traverse la chambre. Elle change de vêtement pour une robe légère, rose. Elle essaie une écharpe sur ses épaules. Se regarde dans le miroir.
Andrée Anne à voix haute lit le manuel de sécurité. Plus tard, elle apprendra l’espagnol. Donde esta la playa. Donde esta el mercado. Puede ayudarme. La carta del vino. Elle vient de s’habiller d’une robe légère, rose.
Claudia entre et entend son rire. Elle n’ouvre pas les rideaux. 24h de voyage pourquoi je ne dors pas ? Je m’endors. Je ne m’endors pas. Y a cette boite sur le lit. Défaire les draps. J’entends dans la chambre d’à côté. Qu’est-ce qu’ils font ? Qu’est-ce que j’entends ? Ça vient d’où ? De quelle chambre ? À gauche. Qu’est ce qu’ils font ? Une salsa ? Je n’entends plus rien. Dormir. La musique la plus forte possible et les rideaux tirés.
Toujours pas là. On t’attend. La chambre vide. Tu arrives. La valise lourde. Tu arrives et entend Andrée Anne lire le manuel de sécurité. Plus tard, tu t’allonges. Te lève. Vas à la salle de bain. Reviens. T’allonges sur le ventre. Te relève. Reviens. S’habille comme pour aller courir. Tu entends des conseils pour bien savoir courir. Le poids du corps. La pose du pieds. Très important que le pieds absorbe l’impact. Tu pars.
01/06/2014 – de 14 à 16h
Elle sort court sur la galerie extérieure, revient dans la chambre, se précipite dans la salle de bain, ressort en pantalon. Elle entend la musique de Claudia. Danse. Mange. Des frittes des frittes des frittes des frittes. Danse. L’écharpe sur les hanches. Danse du ventre. Remet la robe légère. S’allonge, lit un courriel. Elle appelle Andrée Anne parce qu’un homme lui demande s’il peut lui faire un enfant. Andrée Anne lui conseille de dire oui. L’homme écrit encore. Elaine en marche à 4 pattes entre les lits. Qu’est-ce qui lui raconte ? Elle chante aussi. Chante pour qui ? Essaie autre chose. Ote son chandail. Ouvre la porte. Écoute mon cœur qui bat. Elle lit à voix haute la lettre du gars amoureux qui s’appelle Rolex Cartier.
Le téléphone sonne. Elle dit : Ok pas de problème. Elle sort. Quand elle revient le téléphone sonne. Elaine l’appelle. Maintenant elle se peint les ongles mais elle ne sait pas le faire. Elle change de vêtement. Elle va chercher une cravate l’accroche au mur. Même si la cravate est laide elle l’accroche pour que l’homme qu’elle attend se sente un peu chez lui. Elle met du parfum à lui pour qu’il soit toujours avec elle.
Elle relit le manuel de sécurité. L’alarme se déclenche. Elle rampe, installe un fil à linge et accroche les serviettes de bain.
J’écoute la chambre d’à côté. Je m’endors. J’étale mes robes sur le lit. C’est drôle. Mes jolies robes devant mes yeux. Ne pas dormir. De l’eau pour ne pas dormir. Étaler d’autres robes. Comme une grande couverture. J’aime ça toutes mes robes étalées sur un lit. Je les regarde des longues minutes. Avec une musique d’amour, une de corazon. Je m’endors. Regarde regarde tes robes. Qu’est ce que tu vois ? Mes robes mes robes qu’est ce que vous faites là si belles dans cette chanson d’amour. Je vous aime mes robes. Vous me plaisez étalées ouvertes sur un lit grandes ouvertes robes vous attendez qui mes robes. Regarde regarde les elle sont drôles. Le téléphone sonne.
Tu reviens et entends comment s’étirer les fessiers les hanches relâcher la tête se détendre bien souffler les épaules les genoux dessous les hanches. Et pousser. Le ventre qui se creuse. Tu entres dans la salle de bain. Entends-tu comme la respiration d’un couple en plein orgasme ? Tu t’enfermes dans la salle de bain, et reviens en jupe. Est-ce que tu chantes quand tu te limes les ongles ? Tu te les limes longtemps puis tu les peints. C’est fini. Tu regardes tes pieds tes ongles qui sèchent. Ça dure. C’est bien des ongle qui sèchent quand on attend. Tu te rappelles une prof qui disait qu’un enfant qui lit c’est un enfant qui s’ennuie pas.
01/06/2014 – de 21h à 23h
Elle chante depuis combien de temps. Dehors pendant qu’elle chante il fait nuit. On voit le pont Dubuc le stationnement de l’hôtel éclairé et vide. Elle pourrait chanter sur le stationnement vide. Refaire sa danse de l’écharpe et chanter mon cœur qui bat. Sous chaque fenêtre elle irait fredonnant. Une porte peut-être s’ouvrira et ce sera Rolex Cartier qui se cachait là. Elle lui dirait qu’elle se doutait. Lui il sourirait idiot et content. Il serait en bermudas. Elle lui demanderait s’il veut venir dehors marcher dans le stationnement. Elle pourrait comme ça tout en chantant mon cœur qui bat et en se déhanchant lui demander quel enfant il veut lui faire ce soir. Rolex Cartier idiot et content la suivrait pour lui faire l’enfant sous les étoiles il la suivrait le bermudas tendu il s’impatienterait quand elle chantera mon cœur qui bat il voudra aller derrière ce mur entre la piscine et le stationnement il y a un renfoncement parfait pour faire à Elaine un enfant c’est l’endroit maintenant il la poussera gentiment le bermudas serré serré de plus en plus à mesure qu’elle danse vers le renfoncement plus noir sans la lumière du stationnement. Est-ce qu’Elaine comprendra le bermudas ? Est-ce qu’elle aimera ? Il est tard. La chambre est vide. Qui saura qu’elle a suivi Rolex Cartier sans son bermuda ? En tout cas, elle ne revient pas. Dehors personne ne chante sur le stationnement. Il fait chaud. J’ouvre la porte pour voir. Personne ne danse. Elaine revient un appareil entre les mains. Elle se photographie on dirait.
...
Le téléphone sonne. Je ne comprends pas. En français je ne comprends pas. Ça sonne encore. Je décroche. Qui téléphone ? Qui m’appelle ? J’écoute et on ne me parle pas. Je raccroche. Ça sonne. Je décroche. On ne me parle pas. Je raccroche. Ça sonne. Je décroche. Qui téléphone ? Qui m’appelle ? J’attends j’écoute. On ne me parle pas. J’attends. Est-ce que c’est toi qui sonnes ? Tu joues à quoi quand tu sonnes ? Moi le téléphone contre mon oreille. Ça te plaît de me mettre ce téléphone serré contre mon oreille et de me faire attendre, respirant. Je t’entends respirer quand même il y a quelqu’un qui respire dans le téléphone contre mon oreille à moi. Tu te tiens là dans le combiné, tu respires c’est tout, à peine. Il faut que je t’écoute sans bruit, que j’ouvre grand l’oreille si je veux tout tout prendre contre moi dans mon trou d’oreille. Est-ce que tu sais que tu es à ce point dans mon oreille ? Si grande ouverte si tu savais qu’est-ce que tu ferais de moi ? Mais ça ne sonne plus. Alors je vais me coucher sur le lit et poser doucement ce vieux téléphone sur mon ventre. Tu vas rappeler. Oui avec cette sonnerie brutale, stridente qui oblige à prendre l’appel. Tu vas refaire ça. Regarde j’ai posé l’appareil sur mon ventre et je le fixe sans rien faire, sans bruit. Couchée prête à prendre. Alors viens je suis fatiguée. Sinon je dors avec l’appareil sur le ventre pour prendre même dans mon sommeil ton appel l’oreille tout pour toi tendue ouverte du ventre à l’oreille si tu veux même tard. Je ne me déshabillerai pas.
Tes pieds sur l’oreiller tu parles de quoi ? J’ai cru entendre que tu parlais de ta virginité. C’est ça ? Qu’est-ce que tu disais de cette virginité perdue ? Puis tu reviens t’écraser le ventre contre l’autre lit. Est-ce que celui que tu attends va bientôt venir ? Est-ce que tu l’attends ? Le téléphone ne sonne pas. Personne à la porte. Tu veux partir ? Elaine va sortir dehors sur le stationnement je crois. On ne voit plus que tes pieds. J’aimerais une histoire pour l’écrire pendant que tu l’as fait. Comme de faire un enfant. Dans ta chambre faire venir un enfant. Ce serait le moment. À attendre autant faire apparaître un enfant. Un tout petit entre les draps. L’enfant du motel. L’enfant motel que tu ferais venir à force d’attendre il joue entre les draps à quatre pattes déjà entre les lits tu le cherches partout et tu oublies la chambre l’attente l’homme parce que l’enfant se cache sous le bureau près du frigo dans la penderie il t’appelle tu fais celle qui ne le voit pas tu ris mais tu l’appelles et il passe devant toi ses mains devant les yeux pour que tu ne le voies pas et tu lui dis tout bas mais où tu es je ne te vois pas où tu es petit homme dis moi ton nom d’où tu viens où tu vas sous les rideaux il n’y a pas d’histoire viens je connais une chanson pour qu’il se passe une histoire.
01/06/2014 – de 12h à 14h
La nuit est encore loin. Elaine s’allonge. Les rideaux tirés, l’été traverse la chambre. Elle change de vêtement pour une robe légère, rose. Elle essaie une écharpe sur ses épaules. Se regarde dans le miroir.
Andrée Anne à voix haute lit le manuel de sécurité. Plus tard, elle apprendra l’espagnol. Donde esta la playa. Donde esta el mercado. Puede ayudarme. La carta del vino. Elle vient de s’habiller d’une robe légère, rose.
Claudia entre et entend son rire. Elle n’ouvre pas les rideaux. 24h de voyage pourquoi je ne dors pas ? Je m’endors. Je ne m’endors pas. Y a cette boite sur le lit. Défaire les draps. J’entends dans la chambre d’à côté. Qu’est-ce qu’ils font ? Qu’est-ce que j’entends ? Ça vient d’où ? De quelle chambre ? À gauche. Qu’est ce qu’ils font ? Une salsa ? Je n’entends plus rien. Dormir. La musique la plus forte possible et les rideaux tirés.
Toujours pas là. On t’attend. La chambre vide. Tu arrives. La valise lourde. Tu arrives et entend Andrée Anne lire le manuel de sécurité. Plus tard, tu t’allonges. Te lève. Vas à la salle de bain. Reviens. T’allonges sur le ventre. Te relève. Reviens. S’habille comme pour aller courir. Tu entends des conseils pour bien savoir courir. Le poids du corps. La pose du pieds. Très important que le pieds absorbe l’impact. Tu pars.
01/06/2014 – de 14 à 16h
Elle sort court sur la galerie extérieure, revient dans la chambre, se précipite dans la salle de bain, ressort en pantalon. Elle entend la musique de Claudia. Danse. Mange. Des frittes des frittes des frittes des frittes. Danse. L’écharpe sur les hanches. Danse du ventre. Remet la robe légère. S’allonge, lit un courriel. Elle appelle Andrée Anne parce qu’un homme lui demande s’il peut lui faire un enfant. Andrée Anne lui conseille de dire oui. L’homme écrit encore. Elaine en marche à 4 pattes entre les lits. Qu’est-ce qui lui raconte ? Elle chante aussi. Chante pour qui ? Essaie autre chose. Ote son chandail. Ouvre la porte. Écoute mon cœur qui bat. Elle lit à voix haute la lettre du gars amoureux qui s’appelle Rolex Cartier.
Le téléphone sonne. Elle dit : Ok pas de problème. Elle sort. Quand elle revient le téléphone sonne. Elaine l’appelle. Maintenant elle se peint les ongles mais elle ne sait pas le faire. Elle change de vêtement. Elle va chercher une cravate l’accroche au mur. Même si la cravate est laide elle l’accroche pour que l’homme qu’elle attend se sente un peu chez lui. Elle met du parfum à lui pour qu’il soit toujours avec elle.
Elle relit le manuel de sécurité. L’alarme se déclenche. Elle rampe, installe un fil à linge et accroche les serviettes de bain.
J’écoute la chambre d’à côté. Je m’endors. J’étale mes robes sur le lit. C’est drôle. Mes jolies robes devant mes yeux. Ne pas dormir. De l’eau pour ne pas dormir. Étaler d’autres robes. Comme une grande couverture. J’aime ça toutes mes robes étalées sur un lit. Je les regarde des longues minutes. Avec une musique d’amour, une de corazon. Je m’endors. Regarde regarde tes robes. Qu’est ce que tu vois ? Mes robes mes robes qu’est ce que vous faites là si belles dans cette chanson d’amour. Je vous aime mes robes. Vous me plaisez étalées ouvertes sur un lit grandes ouvertes robes vous attendez qui mes robes. Regarde regarde les elle sont drôles. Le téléphone sonne.
Tu reviens et entends comment s’étirer les fessiers les hanches relâcher la tête se détendre bien souffler les épaules les genoux dessous les hanches. Et pousser. Le ventre qui se creuse. Tu entres dans la salle de bain. Entends-tu comme la respiration d’un couple en plein orgasme ? Tu t’enfermes dans la salle de bain, et reviens en jupe. Est-ce que tu chantes quand tu te limes les ongles ? Tu te les limes longtemps puis tu les peints. C’est fini. Tu regardes tes pieds tes ongles qui sèchent. Ça dure. C’est bien des ongle qui sèchent quand on attend. Tu te rappelles une prof qui disait qu’un enfant qui lit c’est un enfant qui s’ennuie pas.
01/06/2014 – de 21h à 23h
Elle chante depuis combien de temps. Dehors pendant qu’elle chante il fait nuit. On voit le pont Dubuc le stationnement de l’hôtel éclairé et vide. Elle pourrait chanter sur le stationnement vide. Refaire sa danse de l’écharpe et chanter mon cœur qui bat. Sous chaque fenêtre elle irait fredonnant. Une porte peut-être s’ouvrira et ce sera Rolex Cartier qui se cachait là. Elle lui dirait qu’elle se doutait. Lui il sourirait idiot et content. Il serait en bermudas. Elle lui demanderait s’il veut venir dehors marcher dans le stationnement. Elle pourrait comme ça tout en chantant mon cœur qui bat et en se déhanchant lui demander quel enfant il veut lui faire ce soir. Rolex Cartier idiot et content la suivrait pour lui faire l’enfant sous les étoiles il la suivrait le bermudas tendu il s’impatienterait quand elle chantera mon cœur qui bat il voudra aller derrière ce mur entre la piscine et le stationnement il y a un renfoncement parfait pour faire à Elaine un enfant c’est l’endroit maintenant il la poussera gentiment le bermudas serré serré de plus en plus à mesure qu’elle danse vers le renfoncement plus noir sans la lumière du stationnement. Est-ce qu’Elaine comprendra le bermudas ? Est-ce qu’elle aimera ? Il est tard. La chambre est vide. Qui saura qu’elle a suivi Rolex Cartier sans son bermuda ? En tout cas, elle ne revient pas. Dehors personne ne chante sur le stationnement. Il fait chaud. J’ouvre la porte pour voir. Personne ne danse. Elaine revient un appareil entre les mains. Elle se photographie on dirait.
Texto sur texto
Télé toujours ouverte jusque tard
Couchée
Elle m’attend repliée
Recroquevillée
Je veux ça
Qu’elle m’attende
Combien va t elle tenir dans les draps si je ne l’appelle pas
Est ce que je vais l’appeler
Qu’est ce que je vais lui faire pour casser ça
Attente qui durcit
Ça fait bientôt 24 heures qu’elle m’attend
24 heures c’est lourd
Elle colle quoi au mur
Ma cravate
Est-ce qu’elle rêve de moi
Est ce qu’elle saigne pour moi
Est-ce que je vais venir aujourd’hui
Elle ne sait même pas qui je suis où je suis
Ces lettres ne me parviendront jamais
Pourquoi elle m’écrit
Pourquoi est elle si sûre que je vais venir
On ne se connaît pas que déjà pour elle c’est comme une rupture
Je la vois
Elle est debout pour rien
Elle décroche son téléphone quand c’est celui de la voisine sonne
Est ce qu’elle va bientôt ne plus savoir quoi faire
Si je veux qu’elle m’attende
Plus en plus qu’elle m’attende
Qu’est ce qu’elle saura faire pour ça
Le téléphone sonne. Je ne comprends pas. En français je ne comprends pas. Ça sonne encore. Je décroche. Qui téléphone ? Qui m’appelle ? J’écoute et on ne me parle pas. Je raccroche. Ça sonne. Je décroche. On ne me parle pas. Je raccroche. Ça sonne. Je décroche. Qui téléphone ? Qui m’appelle ? J’attends j’écoute. On ne me parle pas. J’attends. Est-ce que c’est toi qui sonnes ? Tu joues à quoi quand tu sonnes ? Moi le téléphone contre mon oreille. Ça te plaît de me mettre ce téléphone serré contre mon oreille et de me faire attendre, respirant. Je t’entends respirer quand même il y a quelqu’un qui respire dans le téléphone contre mon oreille à moi. Tu te tiens là dans le combiné, tu respires c’est tout, à peine. Il faut que je t’écoute sans bruit, que j’ouvre grand l’oreille si je veux tout tout prendre contre moi dans mon trou d’oreille. Est-ce que tu sais que tu es à ce point dans mon oreille ? Si grande ouverte si tu savais qu’est-ce que tu ferais de moi ? Mais ça ne sonne plus. Alors je vais me coucher sur le lit et poser doucement ce vieux téléphone sur mon ventre. Tu vas rappeler. Oui avec cette sonnerie brutale, stridente qui oblige à prendre l’appel. Tu vas refaire ça. Regarde j’ai posé l’appareil sur mon ventre et je le fixe sans rien faire, sans bruit. Couchée prête à prendre. Alors viens je suis fatiguée. Sinon je dors avec l’appareil sur le ventre pour prendre même dans mon sommeil ton appel l’oreille tout pour toi tendue ouverte du ventre à l’oreille si tu veux même tard. Je ne me déshabillerai pas.
Tes pieds sur l’oreiller tu parles de quoi ? J’ai cru entendre que tu parlais de ta virginité. C’est ça ? Qu’est-ce que tu disais de cette virginité perdue ? Puis tu reviens t’écraser le ventre contre l’autre lit. Est-ce que celui que tu attends va bientôt venir ? Est-ce que tu l’attends ? Le téléphone ne sonne pas. Personne à la porte. Tu veux partir ? Elaine va sortir dehors sur le stationnement je crois. On ne voit plus que tes pieds. J’aimerais une histoire pour l’écrire pendant que tu l’as fait. Comme de faire un enfant. Dans ta chambre faire venir un enfant. Ce serait le moment. À attendre autant faire apparaître un enfant. Un tout petit entre les draps. L’enfant du motel. L’enfant motel que tu ferais venir à force d’attendre il joue entre les draps à quatre pattes déjà entre les lits tu le cherches partout et tu oublies la chambre l’attente l’homme parce que l’enfant se cache sous le bureau près du frigo dans la penderie il t’appelle tu fais celle qui ne le voit pas tu ris mais tu l’appelles et il passe devant toi ses mains devant les yeux pour que tu ne le voies pas et tu lui dis tout bas mais où tu es je ne te vois pas où tu es petit homme dis moi ton nom d’où tu viens où tu vas sous les rideaux il n’y a pas d’histoire viens je connais une chanson pour qu’il se passe une histoire.
01/06/2014 – de 12h à 14h
La nuit est encore loin. Elaine s’allonge. Les rideaux tirés, l’été traverse la chambre. Elle change de vêtement pour une robe légère, rose. Elle essaie une écharpe sur ses épaules. Se regarde dans le miroir.
Andrée Anne à voix haute lit le manuel de sécurité. Plus tard, elle apprendra l’espagnol. Donde esta la playa. Donde esta el mercado. Puede ayudarme. La carta del vino. Elle vient de s’habiller d’une robe légère, rose.
Claudia entre et entend son rire. Elle n’ouvre pas les rideaux. 24h de voyage pourquoi je ne dors pas ? Je m’endors. Je ne m’endors pas. Y a cette boite sur le lit. Défaire les draps. J’entends dans la chambre d’à côté. Qu’est-ce qu’ils font ? Qu’est-ce que j’entends ? Ça vient d’où ? De quelle chambre ? À gauche. Qu’est ce qu’ils font ? Une salsa ? Je n’entends plus rien. Dormir. La musique la plus forte possible et les rideaux tirés.
Toujours pas là. On t’attend. La chambre vide. Tu arrives. La valise lourde. Tu arrives et entend Andrée Anne lire le manuel de sécurité. Plus tard, tu t’allonges. Te lève. Vas à la salle de bain. Reviens. T’allonges sur le ventre. Te relève. Reviens. S’habille comme pour aller courir. Tu entends des conseils pour bien savoir courir. Le poids du corps. La pose du pieds. Très important que le pieds absorbe l’impact. Tu pars.
01/06/2014 – de 14 à 16h
Elle sort court sur la galerie extérieure, revient dans la chambre, se précipite dans la salle de bain, ressort en pantalon. Elle entend la musique de Claudia. Danse. Mange. Des frittes des frittes des frittes des frittes. Danse. L’écharpe sur les hanches. Danse du ventre. Remet la robe légère. S’allonge, lit un courriel. Elle appelle Andrée Anne parce qu’un homme lui demande s’il peut lui faire un enfant. Andrée Anne lui conseille de dire oui. L’homme écrit encore. Elaine en marche à 4 pattes entre les lits. Qu’est-ce qui lui raconte ? Elle chante aussi. Chante pour qui ? Essaie autre chose. Ote son chandail. Ouvre la porte. Écoute mon cœur qui bat. Elle lit à voix haute la lettre du gars amoureux qui s’appelle Rolex Cartier.
Le téléphone sonne. Elle dit : Ok pas de problème. Elle sort. Quand elle revient le téléphone sonne. Elaine l’appelle. Maintenant elle se peint les ongles mais elle ne sait pas le faire. Elle change de vêtement. Elle va chercher une cravate l’accroche au mur. Même si la cravate est laide elle l’accroche pour que l’homme qu’elle attend se sente un peu chez lui. Elle met du parfum à lui pour qu’il soit toujours avec elle.
Elle relit le manuel de sécurité. L’alarme se déclenche. Elle rampe, installe un fil à linge et accroche les serviettes de bain.
J’écoute la chambre d’à côté. Je m’endors. J’étale mes robes sur le lit. C’est drôle. Mes jolies robes devant mes yeux. Ne pas dormir. De l’eau pour ne pas dormir. Étaler d’autres robes. Comme une grande couverture. J’aime ça toutes mes robes étalées sur un lit. Je les regarde des longues minutes. Avec une musique d’amour, une de corazon. Je m’endors. Regarde regarde tes robes. Qu’est ce que tu vois ? Mes robes mes robes qu’est ce que vous faites là si belles dans cette chanson d’amour. Je vous aime mes robes. Vous me plaisez étalées ouvertes sur un lit grandes ouvertes robes vous attendez qui mes robes. Regarde regarde les elle sont drôles. Le téléphone sonne.
Tu reviens et entends comment s’étirer les fessiers les hanches relâcher la tête se détendre bien souffler les épaules les genoux dessous les hanches. Et pousser. Le ventre qui se creuse. Tu entres dans la salle de bain. Entends-tu comme la respiration d’un couple en plein orgasme ? Tu t’enfermes dans la salle de bain, et reviens en jupe. Est-ce que tu chantes quand tu te limes les ongles ? Tu te les limes longtemps puis tu les peints. C’est fini. Tu regardes tes pieds tes ongles qui sèchent. Ça dure. C’est bien des ongle qui sèchent quand on attend. Tu te rappelles une prof qui disait qu’un enfant qui lit c’est un enfant qui s’ennuie pas.
01/06/2014 – de 21h à 23h
Elle chante depuis combien de temps. Dehors pendant qu’elle chante il fait nuit. On voit le pont Dubuc le stationnement de l’hôtel éclairé et vide. Elle pourrait chanter sur le stationnement vide. Refaire sa danse de l’écharpe et chanter mon cœur qui bat. Sous chaque fenêtre elle irait fredonnant. Une porte peut-être s’ouvrira et ce sera Rolex Cartier qui se cachait là. Elle lui dirait qu’elle se doutait. Lui il sourirait idiot et content. Il serait en bermudas. Elle lui demanderait s’il veut venir dehors marcher dans le stationnement. Elle pourrait comme ça tout en chantant mon cœur qui bat et en se déhanchant lui demander quel enfant il veut lui faire ce soir. Rolex Cartier idiot et content la suivrait pour lui faire l’enfant sous les étoiles il la suivrait le bermudas tendu il s’impatienterait quand elle chantera mon cœur qui bat il voudra aller derrière ce mur entre la piscine et le stationnement il y a un renfoncement parfait pour faire à Elaine un enfant c’est l’endroit maintenant il la poussera gentiment le bermudas serré serré de plus en plus à mesure qu’elle danse vers le renfoncement plus noir sans la lumière du stationnement. Est-ce qu’Elaine comprendra le bermudas ? Est-ce qu’elle aimera ? Il est tard. La chambre est vide. Qui saura qu’elle a suivi Rolex Cartier sans son bermuda ? En tout cas, elle ne revient pas. Dehors personne ne chante sur le stationnement. Il fait chaud. J’ouvre la porte pour voir. Personne ne danse. Elaine revient un appareil entre les mains. Elle se photographie on dirait.
Texto sur texto
Télé toujours ouverte jusque tard
Couchée
Elle m’attend repliée
Recroquevillée
Je veux ça
Qu’elle m’attende
Combien va t elle tenir dans les draps si je ne l’appelle pas
Est ce que je vais l’appeler
Qu’est ce que je vais lui faire pour casser ça
Attente qui durcit
Ça fait bientôt 24 heures qu’elle m’attend
24 heures c’est lourd
Elle colle quoi au mur
Ma cravate
Est-ce qu’elle rêve de moi
Est ce qu’elle saigne pour moi
Est-ce que je vais venir aujourd’hui
Elle ne sait même pas qui je suis où je suis
Ces lettres ne me parviendront jamais
Pourquoi elle m’écrit
Pourquoi est elle si sûre que je vais venir
On ne se connaît pas que déjà pour elle c’est comme une rupture
Je la vois
Elle est debout pour rien
Elle décroche son téléphone quand c’est celui de la voisine sonne
Est ce qu’elle va bientôt ne plus savoir quoi faire
Si je veux qu’elle m’attende
Plus en plus qu’elle m’attende
Qu’est ce qu’elle saura faire pour ça
Le téléphone sonne. Je ne comprends pas. En français je ne comprends pas. Ça sonne encore. Je décroche. Qui téléphone ? Qui m’appelle ? J’écoute et on ne me parle pas. Je raccroche. Ça sonne. Je décroche. On ne me parle pas. Je raccroche. Ça sonne. Je décroche. Qui téléphone ? Qui m’appelle ? J’attends j’écoute. On ne me parle pas. J’attends. Est-ce que c’est toi qui sonnes ? Tu joues à quoi quand tu sonnes ? Moi le téléphone contre mon oreille. Ça te plaît de me mettre ce téléphone serré contre mon oreille et de me faire attendre, respirant. Je t’entends respirer quand même il y a quelqu’un qui respire dans le téléphone contre mon oreille à moi. Tu te tiens là dans le combiné, tu respires c’est tout, à peine. Il faut que je t’écoute sans bruit, que j’ouvre grand l’oreille si je veux tout tout prendre contre moi dans mon trou d’oreille. Est-ce que tu sais que tu es à ce point dans mon oreille ? Si grande ouverte si tu savais qu’est-ce que tu ferais de moi ? Mais ça ne sonne plus. Alors je vais me coucher sur le lit et poser doucement ce vieux téléphone sur mon ventre. Tu vas rappeler. Oui avec cette sonnerie brutale, stridente qui oblige à prendre l’appel. Tu vas refaire ça. Regarde j’ai posé l’appareil sur mon ventre et je le fixe sans rien faire, sans bruit. Couchée prête à prendre. Alors viens je suis fatiguée. Sinon je dors avec l’appareil sur le ventre pour prendre même dans mon sommeil ton appel l’oreille tout pour toi tendue ouverte du ventre à l’oreille si tu veux même tard. Je ne me déshabillerai pas.
Tes pieds sur l’oreiller tu parles de quoi ? J’ai cru entendre que tu parlais de ta virginité. C’est ça ? Qu’est-ce que tu disais de cette virginité perdue ? Puis tu reviens t’écraser le ventre contre l’autre lit. Est-ce que celui que tu attends va bientôt venir ? Est-ce que tu l’attends ? Le téléphone ne sonne pas. Personne à la porte. Tu veux partir ? Elaine va sortir dehors sur le stationnement je crois. On ne voit plus que tes pieds. J’aimerais une histoire pour l’écrire pendant que tu l’as fait. Comme de faire un enfant. Dans ta chambre faire venir un enfant. Ce serait le moment. À attendre autant faire apparaître un enfant. Un tout petit entre les draps. L’enfant du motel. L’enfant motel que tu ferais venir à force d’attendre il joue entre les draps à quatre pattes déjà entre les lits tu le cherches partout et tu oublies la chambre l’attente l’homme parce que l’enfant se cache sous le bureau près du frigo dans la penderie il t’appelle tu fais celle qui ne le voit pas tu ris mais tu l’appelles et il passe devant toi ses mains devant les yeux pour que tu ne le voies pas et tu lui dis tout bas mais où tu es je ne te vois pas où tu es petit homme dis moi ton nom d’où tu viens où tu vas sous les rideaux il n’y a pas d’histoire viens je connais une chanson pour qu’il se passe une histoire.
02-06 de 11 à 14h
Rolex Cartier lui a proposé un deal. Est-ce qu’elle va le faire ? Ce matin pot de fleur. On dirait qu’elle commence. Face à la porte ouverte elle l’attend debout. Plus tard, elle le fera avec la robe sur son ventre. Maintenant elle construit quelqu’un sur une chaise. Qui ? Celui qu’elle attend ? Prépare t elle la demande de celui qu’elle attend ? Non elle se prépare en poupée. Elle se refait en poupée. Une poupée d’elle pour Rolex Cartier. Il sera content sûrement. Une poupée d’Elaine trône au milieu du lit, Il se sentira accueilli.
Elle est partie la poupée sur le lit. Quand il viendra pourra la serrer l’embrasser la caresser la frencher la déshabiller la mordre dessous dessus la secouer la pénétrer toute la pénétrer jusqu’à en faire un enfant jusqu’à la défaire pour en faire un enfant, comme il voulait.
Il n’est pas venu. Elle la défait doucement quand le téléphone sonne. Elle écoute répète doucement ce qu’on lui dit. Elle s’allonge écoute. On raccroche. Elle semble seule.
Habillée d’une robe noire courte elle assise près de la lampe au coin du lit sur les genoux le téléphone rouge. Elle a défait ses longs cheveux. Elle est belle. Elle me plaît. Elle va ouvrir les rideaux et revient s’asseoir au coin du lit. Le téléphone. Mais ce n’est pas moi. D’autres viendront avant moi. Je ne suis pas sûr vouloir l’appeler. Elle me plaît comme ça. En noir, sur ses jambes serrées le téléphone. Elle étale ses robes comme Claudia. Est-ce que c’est pour moi ? Elle accroche décroche accroche décroche accroche raconte sa lettre pour moi à tout le monde. Décroche. Écoute. Raccroche. Les robes étendues lascives sur son lit elle les trouve belles, les envie. Elle attend que je l’appelle. Elle attend que je lui écrive. Est-ce qu’elle me veut parce qu’elle ne peut pas m’avoir ? C’est ce qu’elle dit plusieurs fois à qui veut l’entendre. Elle ramasse d’un geste toutes les robes ouvertes et elle range. Elle revisite la chambre comme au premier jour : lit, penderie, cadre, salle de bain, piscine. Revient, revisite lit, penderie, cadre, salle de bain, piscine, comme si tout est prêt pour moi.
Comme ses ongles rouges, ses lèvres rouges, comme le téléphone rouge pour moi, pour mes mains sur elle, pour ma bouche sur elle, pour que je l’appelle couchée dans son oreille. Elle danse comme ça, moi téléphone dans ses bras je valse.
Puis deux hommes entrent défaire son lit. Ils cherchent une puce. Elle les regarde sagement les mains croisées sur le bas du ventre. Elle me plaît. Ça sonne. Silence. Allo. Est-ce que tu es là. Elle attend toujours assise sur le même coin du lit. De ces deux mains elle me retient par le téléphone. C’est fini. On raccroche. Elle reste un temps sans rien.
J’ai remis le film dans mon lit
Toda la noche il est resté avec moi
Je me suis endormie sur ses images Diva
pas rouvert les rideaux depuis cette nuit
Le film italien qui dort dans mon lit me fait assez de lumière
J’ai lu son message et je l’ai regardé à travers la caméra transparente
Un film pour toi qui me regarde
Je mets mes pieds dans le champ du film pour toi
Allongée sur le dos
Jambes en l’air
L’oreiller en équilibre sur mes pieds
Tu trouves une punaise. Aujourd’hui tu as trouvé une vraie punaise sur ton oreiller. Tu la photographies. C’est une punaise comme on en voit sur le web. Une vraie dans ton lit. Tu as déjà vécu ça trois fois dans ta vie. C’est dégueulasse. Ce motel est dégueulasse. Tu défais tes draps. Tu fouilles dans tout le lit. Tu ranges tes vêtements replies ton fil d’ordi. Tu appelles les autres filles. Tu pars. Est-ce que tu pars ? Est-ce que tu t’en vas pour une punaise ? Est-ce que c’est la force des petits sur les grands ? C’est dégueulasse la force des petits petits sur le grands. Ça s’infiltre c’est dégueu. Ça vous fait partir les plus grands, non ? Ça fait finir rapide rapide les passions. Une punaise a raison des passions. Ça a du corps au ventre une punaise. Mais ça ne pique pas pour rien. C’est quand elles ont faim. Des hommes viennent vérifient chaque fils du lit et te disent qu’il n’y avait qu’une seule punaise.
01/06/2014 – de 12h à 14h
La nuit est encore loin. Elaine s’allonge. Les rideaux tirés, l’été traverse la chambre. Elle change de vêtement pour une robe légère, rose. Elle essaie une écharpe sur ses épaules. Se regarde dans le miroir.
Andrée Anne à voix haute lit le manuel de sécurité. Plus tard, elle apprendra l’espagnol. Donde esta la playa. Donde esta el mercado. Puede ayudarme. La carta del vino. Elle vient de s’habiller d’une robe légère, rose.
Claudia entre et entend son rire. Elle n’ouvre pas les rideaux. 24h de voyage pourquoi je ne dors pas ? Je m’endors. Je ne m’endors pas. Y a cette boite sur le lit. Défaire les draps. J’entends dans la chambre d’à côté. Qu’est-ce qu’ils font ? Qu’est-ce que j’entends ? Ça vient d’où ? De quelle chambre ? À gauche. Qu’est ce qu’ils font ? Une salsa ? Je n’entends plus rien. Dormir. La musique la plus forte possible et les rideaux tirés.
Toujours pas là. On t’attend. La chambre vide. Tu arrives. La valise lourde. Tu arrives et entend Andrée Anne lire le manuel de sécurité. Plus tard, tu t’allonges. Te lève. Vas à la salle de bain. Reviens. T’allonges sur le ventre. Te relève. Reviens. S’habille comme pour aller courir. Tu entends des conseils pour bien savoir courir. Le poids du corps. La pose du pieds. Très important que le pieds absorbe l’impact. Tu pars.
01/06/2014 – de 14 à 16h
Elle sort court sur la galerie extérieure, revient dans la chambre, se précipite dans la salle de bain, ressort en pantalon. Elle entend la musique de Claudia. Danse. Mange. Des frittes des frittes des frittes des frittes. Danse. L’écharpe sur les hanches. Danse du ventre. Remet la robe légère. S’allonge, lit un courriel. Elle appelle Andrée Anne parce qu’un homme lui demande s’il peut lui faire un enfant. Andrée Anne lui conseille de dire oui. L’homme écrit encore. Elaine en marche à 4 pattes entre les lits. Qu’est-ce qui lui raconte ? Elle chante aussi. Chante pour qui ? Essaie autre chose. Ote son chandail. Ouvre la porte. Écoute mon cœur qui bat. Elle lit à voix haute la lettre du gars amoureux qui s’appelle Rolex Cartier.
Le téléphone sonne. Elle dit : Ok pas de problème. Elle sort. Quand elle revient le téléphone sonne. Elaine l’appelle. Maintenant elle se peint les ongles mais elle ne sait pas le faire. Elle change de vêtement. Elle va chercher une cravate l’accroche au mur. Même si la cravate est laide elle l’accroche pour que l’homme qu’elle attend se sente un peu chez lui. Elle met du parfum à lui pour qu’il soit toujours avec elle.
Elle relit le manuel de sécurité. L’alarme se déclenche. Elle rampe, installe un fil à linge et accroche les serviettes de bain.
J’écoute la chambre d’à côté. Je m’endors. J’étale mes robes sur le lit. C’est drôle. Mes jolies robes devant mes yeux. Ne pas dormir. De l’eau pour ne pas dormir. Étaler d’autres robes. Comme une grande couverture. J’aime ça toutes mes robes étalées sur un lit. Je les regarde des longues minutes. Avec une musique d’amour, une de corazon. Je m’endors. Regarde regarde tes robes. Qu’est ce que tu vois ? Mes robes mes robes qu’est ce que vous faites là si belles dans cette chanson d’amour. Je vous aime mes robes. Vous me plaisez étalées ouvertes sur un lit grandes ouvertes robes vous attendez qui mes robes. Regarde regarde les elle sont drôles. Le téléphone sonne.
Tu reviens et entends comment s’étirer les fessiers les hanches relâcher la tête se détendre bien souffler les épaules les genoux dessous les hanches. Et pousser. Le ventre qui se creuse. Tu entres dans la salle de bain. Entends-tu comme la respiration d’un couple en plein orgasme ? Tu t’enfermes dans la salle de bain, et reviens en jupe. Est-ce que tu chantes quand tu te limes les ongles ? Tu te les limes longtemps puis tu les peints. C’est fini. Tu regardes tes pieds tes ongles qui sèchent. Ça dure. C’est bien des ongle qui sèchent quand on attend. Tu te rappelles une prof qui disait qu’un enfant qui lit c’est un enfant qui s’ennuie pas.
01/06/2014 – de 21h à 23h
Elle chante depuis combien de temps. Dehors pendant qu’elle chante il fait nuit. On voit le pont Dubuc le stationnement de l’hôtel éclairé et vide. Elle pourrait chanter sur le stationnement vide. Refaire sa danse de l’écharpe et chanter mon cœur qui bat. Sous chaque fenêtre elle irait fredonnant. Une porte peut-être s’ouvrira et ce sera Rolex Cartier qui se cachait là. Elle lui dirait qu’elle se doutait. Lui il sourirait idiot et content. Il serait en bermudas. Elle lui demanderait s’il veut venir dehors marcher dans le stationnement. Elle pourrait comme ça tout en chantant mon cœur qui bat et en se déhanchant lui demander quel enfant il veut lui faire ce soir. Rolex Cartier idiot et content la suivrait pour lui faire l’enfant sous les étoiles il la suivrait le bermudas tendu il s’impatienterait quand elle chantera mon cœur qui bat il voudra aller derrière ce mur entre la piscine et le stationnement il y a un renfoncement parfait pour faire à Elaine un enfant c’est l’endroit maintenant il la poussera gentiment le bermudas serré serré de plus en plus à mesure qu’elle danse vers le renfoncement plus noir sans la lumière du stationnement. Est-ce qu’Elaine comprendra le bermudas ? Est-ce qu’elle aimera ? Il est tard. La chambre est vide. Qui saura qu’elle a suivi Rolex Cartier sans son bermuda ? En tout cas, elle ne revient pas. Dehors personne ne chante sur le stationnement. Il fait chaud. J’ouvre la porte pour voir. Personne ne danse. Elaine revient un appareil entre les mains. Elle se photographie on dirait.
Texto sur texto
Télé toujours ouverte jusque tard
Couchée
Elle m’attend repliée
Recroquevillée
Je veux ça
Qu’elle m’attende
Combien va t elle tenir dans les draps si je ne l’appelle pas
Est ce que je vais l’appeler
Qu’est ce que je vais lui faire pour casser ça
Attente qui durcit
Ça fait bientôt 24 heures qu’elle m’attend
24 heures c’est lourd
Elle colle quoi au mur
Ma cravate
Est-ce qu’elle rêve de moi
Est ce qu’elle saigne pour moi
Est-ce que je vais venir aujourd’hui
Elle ne sait même pas qui je suis où je suis
Ces lettres ne me parviendront jamais
Pourquoi elle m’écrit
Pourquoi est elle si sûre que je vais venir
On ne se connaît pas que déjà pour elle c’est comme une rupture
Je la vois
Elle est debout pour rien
Elle décroche son téléphone quand c’est celui de la voisine sonne
Est ce qu’elle va bientôt ne plus savoir quoi faire
Si je veux qu’elle m’attende
Plus en plus qu’elle m’attende
Qu’est ce qu’elle saura faire pour ça
Le téléphone sonne. Je ne comprends pas. En français je ne comprends pas. Ça sonne encore. Je décroche. Qui téléphone ? Qui m’appelle ? J’écoute et on ne me parle pas. Je raccroche. Ça sonne. Je décroche. On ne me parle pas. Je raccroche. Ça sonne. Je décroche. Qui téléphone ? Qui m’appelle ? J’attends j’écoute. On ne me parle pas. J’attends. Est-ce que c’est toi qui sonnes ? Tu joues à quoi quand tu sonnes ? Moi le téléphone contre mon oreille. Ça te plaît de me mettre ce téléphone serré contre mon oreille et de me faire attendre, respirant. Je t’entends respirer quand même il y a quelqu’un qui respire dans le téléphone contre mon oreille à moi. Tu te tiens là dans le combiné, tu respires c’est tout, à peine. Il faut que je t’écoute sans bruit, que j’ouvre grand l’oreille si je veux tout tout prendre contre moi dans mon trou d’oreille. Est-ce que tu sais que tu es à ce point dans mon oreille ? Si grande ouverte si tu savais qu’est-ce que tu ferais de moi ? Mais ça ne sonne plus. Alors je vais me coucher sur le lit et poser doucement ce vieux téléphone sur mon ventre. Tu vas rappeler. Oui avec cette sonnerie brutale, stridente qui oblige à prendre l’appel. Tu vas refaire ça. Regarde j’ai posé l’appareil sur mon ventre et je le fixe sans rien faire, sans bruit. Couchée prête à prendre. Alors viens je suis fatiguée. Sinon je dors avec l’appareil sur le ventre pour prendre même dans mon sommeil ton appel l’oreille tout pour toi tendue ouverte du ventre à l’oreille si tu veux même tard. Je ne me déshabillerai pas.
Tes pieds sur l’oreiller tu parles de quoi ? J’ai cru entendre que tu parlais de ta virginité. C’est ça ? Qu’est-ce que tu disais de cette virginité perdue ? Puis tu reviens t’écraser le ventre contre l’autre lit. Est-ce que celui que tu attends va bientôt venir ? Est-ce que tu l’attends ? Le téléphone ne sonne pas. Personne à la porte. Tu veux partir ? Elaine va sortir dehors sur le stationnement je crois. On ne voit plus que tes pieds. J’aimerais une histoire pour l’écrire pendant que tu l’as fait. Comme de faire un enfant. Dans ta chambre faire venir un enfant. Ce serait le moment. À attendre autant faire apparaître un enfant. Un tout petit entre les draps. L’enfant du motel. L’enfant motel que tu ferais venir à force d’attendre il joue entre les draps à quatre pattes déjà entre les lits tu le cherches partout et tu oublies la chambre l’attente l’homme parce que l’enfant se cache sous le bureau près du frigo dans la penderie il t’appelle tu fais celle qui ne le voit pas tu ris mais tu l’appelles et il passe devant toi ses mains devant les yeux pour que tu ne le voies pas et tu lui dis tout bas mais où tu es je ne te vois pas où tu es petit homme dis moi ton nom d’où tu viens où tu vas sous les rideaux il n’y a pas d’histoire viens je connais une chanson pour qu’il se passe une histoire.
02-06 de 11 à 14h
Rolex Cartier lui a proposé un deal. Est-ce qu’elle va le faire ? Ce matin pot de fleur. On dirait qu’elle commence. Face à la porte ouverte elle l’attend debout. Plus tard, elle le fera avec la robe sur son ventre. Maintenant elle construit quelqu’un sur une chaise. Qui ? Celui qu’elle attend ? Prépare t elle la demande de celui qu’elle attend ? Non elle se prépare en poupée. Elle se refait en poupée. Une poupée d’elle pour Rolex Cartier. Il sera content sûrement. Une poupée d’Elaine trône au milieu du lit, Il se sentira accueilli.
Elle est partie la poupée sur le lit. Quand il viendra pourra la serrer l’embrasser la caresser la frencher la déshabiller la mordre dessous dessus la secouer la pénétrer toute la pénétrer jusqu’à en faire un enfant jusqu’à la défaire pour en faire un enfant, comme il voulait.
Il n’est pas venu. Elle la défait doucement quand le téléphone sonne. Elle écoute répète doucement ce qu’on lui dit. Elle s’allonge écoute. On raccroche. Elle semble seule.
Habillée d’une robe noire courte elle assise près de la lampe au coin du lit sur les genoux le téléphone rouge. Elle a défait ses longs cheveux. Elle est belle. Elle me plaît. Elle va ouvrir les rideaux et revient s’asseoir au coin du lit. Le téléphone. Mais ce n’est pas moi. D’autres viendront avant moi. Je ne suis pas sûr vouloir l’appeler. Elle me plaît comme ça. En noir, sur ses jambes serrées le téléphone. Elle étale ses robes comme Claudia. Est-ce que c’est pour moi ? Elle accroche décroche accroche décroche accroche raconte sa lettre pour moi à tout le monde. Décroche. Écoute. Raccroche. Les robes étendues lascives sur son lit elle les trouve belles, les envie. Elle attend que je l’appelle. Elle attend que je lui écrive. Est-ce qu’elle me veut parce qu’elle ne peut pas m’avoir ? C’est ce qu’elle dit plusieurs fois à qui veut l’entendre. Elle ramasse d’un geste toutes les robes ouvertes et elle range. Elle revisite la chambre comme au premier jour : lit, penderie, cadre, salle de bain, piscine. Revient, revisite lit, penderie, cadre, salle de bain, piscine, comme si tout est prêt pour moi.
Comme ses ongles rouges, ses lèvres rouges, comme le téléphone rouge pour moi, pour mes mains sur elle, pour ma bouche sur elle, pour que je l’appelle couchée dans son oreille. Elle danse comme ça, moi téléphone dans ses bras je valse.
Puis deux hommes entrent défaire son lit. Ils cherchent une puce. Elle les regarde sagement les mains croisées sur le bas du ventre. Elle me plaît. Ça sonne. Silence. Allo. Est-ce que tu es là. Elle attend toujours assise sur le même coin du lit. De ces deux mains elle me retient par le téléphone. C’est fini. On raccroche. Elle reste un temps sans rien.
J’ai remis le film dans mon lit
Toda la noche il est resté avec moi
Je me suis endormie sur ses images Diva
pas rouvert les rideaux depuis cette nuit
Le film italien qui dort dans mon lit me fait assez de lumière
J’ai lu son message et je l’ai regardé à travers la caméra transparente
Un film pour toi qui me regarde
Je mets mes pieds dans le champ du film pour toi
Allongée sur le dos
Jambes en l’air
L’oreiller en équilibre sur mes pieds
Tu trouves une punaise. Aujourd’hui tu as trouvé une vraie punaise sur ton oreiller. Tu la photographies. C’est une punaise comme on en voit sur le web. Une vraie dans ton lit. Tu as déjà vécu ça trois fois dans ta vie. C’est dégueulasse. Ce motel est dégueulasse. Tu défais tes draps. Tu fouilles dans tout le lit. Tu ranges tes vêtements replies ton fil d’ordi. Tu appelles les autres filles. Tu pars. Est-ce que tu pars ? Est-ce que tu t’en vas pour une punaise ? Est-ce que c’est la force des petits sur les grands ? C’est dégueulasse la force des petits petits sur le grands. Ça s’infiltre c’est dégueu. Ça vous fait partir les plus grands, non ? Ça fait finir rapide rapide les passions. Une punaise a raison des passions. Ça a du corps au ventre une punaise. Mais ça ne pique pas pour rien. C’est quand elles ont faim. Des hommes viennent vérifient chaque fils du lit et te disent qu’il n’y avait qu’une seule punaise.
2/06 à 20h
Il va la faire mourir il va la faire mourir au point de chanter faux je suis malade il va la faire partir de la chambre parce qu’elle a peur de ses riens qui passent
Quelqu’un est jaloux d’elle quelqu’un une autre qui sait qu’elle me plaît elle va l’appeler je ne sais
Dormir mais derrière la fenêtre qu’est ce qui se passe je vais dormir mais la vulve sur mon oreiller l’origine du monde de Courbet
Tu chuchotes. Tu lis rapide du texte de sexe de qui je ne sais pas de qui tu parles de qui tu penses tu restes assise à regarder devant tu penses ou tu fais la mouche puis tu lis tu lis tu vas me parler quand c’est bientôt moi qui t’attend tu fais celle qui attend pour me faire attendre ça marche je te regarde pour savoir où tu es où tu es AMO quand tu regardes devant face à la porte tu crois que je vais entrer mais pour quoi faire tu m’attends pas est ce que tu m’attends c’est pas moi que tu attends tu guettes encore les bibites mais moi où est ce que je suis là pour toi dans la chambre où est ce que tu me mets dans ta chambre dans les papiers j’ai une place dans les livres et où elle est ma cravate que tu portais et où elle est la bibite cette bibite de punaise qui sait qui c’était si c’était moi un peu de moi couchée sur ton oreiller que tu as jeté sans savoir qui c’était la bibite couchée moitié desséchée morte peut être que c’était moi AMO c’était moi c’était la petite chose que j’étais pour être tout près à te toucher les cheveux moi mangeuse de sang de ton sang tu m’as jetée vite écoeurée alors que t’en connais des comme moi qui te veulent jusqu’au sang et maintenant je fais quoi je reviens comment sur le lit il n’y a que du papier tu vas encore lire sans moi un livre face à la porte tu lis à la porte mais moi ?
2/6 avant minuit
Agitez vous les filles
Ne retenez plus rien
Agitez la robe rose
Ne riez plus
Ne parlez pas
Partez dans tous les sens
Riez debout
Sans nous attendre
Défaites les draps
Sans plus savoir où vous êtes
Fermez la lumière
Appelez des mecs
On viendra pas ce soir
Debout
Pas joyeuses
Buvez debout
Grognez buvez
Tournez plus vite
Plus de gueule
Agitez vous les groins
Nerveuse
Secouez les sodas
Du rhum dans la bouche
Sans plus savoir où tourner
Mais tourner et cognez les murs
On vous regarde
Les yeux partout
On veut voir
La robe nerveuse
Agitez la
Cassez les œufs
Mangez gras
Du jaune dans vos bouches
Des frittes des frittes frittes des
Frittes écrasez en sur les tapis
Dans les cheveux
Du rhum qui colle
Tachez les robes
Dégueulassez des murs au tapis
Les draps à terre
Tombez dedans les chaussures sales
La gueule jaune baveuse
Du pipi qui vient
Ne contrôlez plus
La peau
On vous regarde
Ne contrôlez plus
La peau de la robe qui colle
Merci
Sans vous arrêter
Merci les filles
La peau de la robe
S’il vous plaît
Sortez de cette peau là
Sans rien arrêter
Du cœur aux pieds sales
On aime quand vous
Défaites encore les draps
On mate quand vous
Tournez tournez les regards
On ne viendra pas promis
Mais agitez vous pour nous
A nous faire mourir
Des yeux des mains
Sans vous arrêter
Pas joyeuses
On vous aime les pieds sales
On viendra pas ce soir
Est ce que vous puez
On vous regarde
Maintenant est ce que vous puez
Sous les robes
Faites voir
Soulevez les robes
Oh s’il vous plaît soulevez les toutes là
Pas joyeuses pas propres
Ah les bobettes
On veut des bobettes
Jaune au rhum
Ça doit voir que ça pue le jaune de l’œuf au rhum
Pour qui
Sur le site de rencontre
Alex Éric lequel vous avez choisi
Mettez nos cravates
Et coupez les draps
Déchirez tout
Avant que Éric n’embarque
Les matelas
Cherchez en colère la bibite
Chassez baveuse de colère la punaise du motel qui vous courra dessus cette nuit quand vous tomberez de vos agitations
Déchirez tout pour tuer massacrer la vilaine punaise mangeuse de sang dans vos trous
Avant qu’Éric n’embarque
Oubliez qu’on vous regarde
Oubliez d’attendre
Déchirez brisez pissez dans la chambre
Défaites la danse
Ne riez plus
Martelez à nous faire mal
Agitez vous à nous faire mal
Bouffez n’importe quoi
Fourrez
N’importe quoi
Eteignez la chambre
On a les infrarouges
Vous pouvez vous pilonner
Les trous en sang
Les unes les autres
On vous voit
Vos yeux jaunes qui s’agitent
Secouez vos yeux n’importe où
On bave les filles
À nous faire mourir
Plus moyen de nous arrêter
Plus pouvoir nous arrêter
Vous rejoindre
En cauchemars
On sera vos peurs
Vos grandes frayeurs
On viendra quand vous tomberez
Tombez
On viendra dans vos cauchemars
On sera les effroyables
Qui habitent vos cœurs
Des cheveux qui poussent dans vos cœurs sans résistance défaits qui dorment
Des cheveux de vilaines punaises qui sortent de vos cœurs malades du rhum
On viendra vous faire sentir des cheveux qui poussent longs dans vos cœurs aveugles bientôt saignants
N’attendez plus couchez vous à terre maintenant qu’on vienne
03/06
durant mon accident, un dialogue entre elles- J’ai pris mon dollar et je suis partie
- Et tu es revenue
- Oui avec mon rouge à lèvres
- Pour aller à la piscine
- C’est ça
- Qui veut faire un dessin
- Je mangerai plutôt un hot-dog
- Une saucisse dès le matin
- C’est ça
- Qui va cuire la saucisse
- C’est tôt
- Est ce que la piscine est ouverte je mettrai mon rouge moi
- On mangera les hot-dogs après la piscine
- Bon d’accord
- Comme en Floride
- Une fois dans la piscine on laissera les gars nager sous l’eau
- C’est après qu’on fera les saucisses
- Là on aura faim
- J’ai faim déjà
- Qui fait le feu
- Dans ma chambre j’ai de quoi
- Yo tambien
- J’ai une chaise pour lui sur mon lit, comme il ne vient pas prends la
- Moi j’ai une punaise morte
- Ça brûle ça
- Moi mes dessins
- Les mots accrochés au mur
- La robe rose légère, c’est pas ma palette
- Les draps de la punaise
- Les livres
- Pas ma méthode pour apprendre l’espagnol
- Mais le rideau douche
- Il te colle quand tu te laves brûle ça
- Les cadres
- Les couvres lit
- Les miroirs et les rasoirs
- T’as ça toi
- Le téléphone
- Bien sûr tous nos téléphones
- Et l’origine du monde
- Quoi
- La vulve de Courbet
- C’est qui celle là
- C’est pas encore la souffrance d’amour
- Non
- Non
- Je rêve de lui
- T’as eu ton homme
- Oui six fois
- Et toi
- Oui
- C’est vrai
- Si si
- T’as pas l’air
- Moi c’est le soir
- Tu n’en parles jamais
- Le mien veut me faire un enfant
- T’es d’accord
- Je ne le connais pas
- Laisse le faire
- Je sais même qui il est
- Comment il s’appelle
- Parfois Rolex
- Aujourd’hui pour le mien j’ai porté une robe rouge et je me suis enroulé du scotch rouge sur la jambe
- Rouge aussi comme la robe qu’il m’a fait livrer
- Pourquoi tu ne la portes pas
- Trop sexy
- Et alors
- C’est tout toi
- Une lampe aussi c’est sexy
- Tout à l’heure il m’a dit qu’il frappera à ma porte
- Ne le crois pas
- Il m’a dit à demain. Il ne m’a dit pas l’heure pas contre.
- J’ai mis à vue les plis épais de la robe rouge
- Avec un visage ombré ovale, je l’imagine dodu avec une bouille ronde
- Baiser avec vue sur un cimetière en fait ça m’excite
- C’est vrai
- C’est un bouc ton homme
- J’ai rêvé que je saignais du nez. Il vient à moi en rêve mais je saigne du nez. Ça me réveille. Je le redoute. Je l’attends mais je le redoute.
- Ou c’est parce que tu l’as dans le nez. Qu’est-ce que tu as contre lui.
- Elle le fuit par le nez.
- Bon si on faisait des cris juvéniles en grillant les saucisses
- Ma chambre m’angoisse. J’étais venue pour me faire un refuge. Mais la punaise. C’est la pire chose les punaises.
- Ou si on se tenait les côtes de rire
- Comme ça
- Oui et accrochons nous les unes les autres
- Attendez. Ça sonne
- Vas-y
- Allo. Allo. Allo. Est-ce que tu veux me parler. Allo. Tu m’appelles pour m’écouter c’est ça
- Vas y parle. Parle le lui
- Qu’est ce que je dis
- Parle de ta chambre
- Je vais te parler de ma chambre. C’est une décoration un peu années 80. 86 peut-être. Une salle de bain normale mais avec une douche et un rideau que tu veux pas qui te touche. Un frigidaire avec mes restes. Quand je vais partir le frigo sera plein. Deux lits avec des couvres lits années 80. Un bureau avec une télévision. La tapisserie. Une espèce de beige sans motifs non. Et un tableau. Des lampes. C’est la seule chose que tu peux pas voler. Les rideaux à la fenêtre sont beige gris. Des rideaux intemporels. L’air climatisé qu’on peut pas utiliser
- Quoi
- Ben quoi
- Qu’est-ce qui se passe
- Il a raccroché
- Ah
- Ça fait 7 fois qu’il m’appelle sans me parler
- On dirait qu’on est du bétail pour des expériences de macho
- C’est qui ces cris dehors
- Des cyclistes anglophones qui visitent le Saguenay. C’est vrai
- Et si on découpait nos draps en ruban
- Dès le matin
- En battant l’air et en sautant à cloche-pied autour de nos lits les bobettes sur nos talons
- Maintenant
- Oui faisons des têtes de veau épouvantées dans leur miroir fêlé
- Je n’ai rien à lui rapprocher sauf la nuit. Quand il vient dans mes rêves je saigne du nez
- Scrutons leur miroir
- Je vais lui faire scruter le miroir qu’il me tend pour qu’il voie la fêlure qui le traverse
- Qui m’a choisi un homme qui ne vient que le soir
- Dans la fêlure du miroir qu’il se voie tel qu’il me voit
- Qui de nous deux aura les yeux les plus scrutateurs
- Dehors un des cyclistes nous regarde. On dirait qu’il veut nous parler
- On le ferait rentrer dans la chambre
- En tout cas si nos hommes viennent pas y en a qui demandent que ça
- Ah
- Quoi
- La piscine est ouverte